La diversité et l’inclusion sont devenues des leviers incontournables pour les entreprises qui souhaitent conjuguer performance, innovation et responsabilité. Si de nombreuses organisations ont engagé des actions en faveur de la diversité dans leurs équipes opérationnelles, cette dynamique peine encore à s’imposer dans les comités de direction. Pourtant, les études sont formelles : plus une entreprise est diverse à son sommet, plus elle a de chances de réussir durablement.
Alors, pourquoi ce décalage persiste-t-il, et comment y remédier efficacement ?
La diversité des équipes dirigeantes : un facteur de performance stratégique
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon une étude de McKinsey, les entreprises dont les équipes de direction présentent une forte diversité ethnique et culturelle ont 33 % de chances en plus de surperformer financièrement par rapport à leurs concurrentes moins diverses. En matière de parité, les entreprises avec des équipes dirigeantes équilibrées en termes de genre enregistrent des performances supérieures de 25 % en moyenne.
Au-delà des chiffres, la diversité permet d’enrichir les réflexions stratégiques, d’apporter des angles de vue complémentaires, et de mieux anticiper les attentes d’un marché de plus en plus fragmenté. Une équipe dirigeante inclusive est également plus résiliente, plus innovante et mieux armée pour piloter des transformations complexes. Elle envoie enfin un signal fort à l’ensemble des parties prenantes : collaborateurs, investisseurs, clients et partenaires.
Quels freins limitent encore la diversité dans les comités de direction ?
Malgré ces bénéfices avérés, la diversité reste trop souvent insuffisamment représentée dans les sphères dirigeantes. Plusieurs freins structurels expliquent cette situation. Le premier réside dans les mécanismes de cooptation : de nombreux comités se renouvellent par cercles restreints, issus des mêmes écoles, parcours, et réseaux. Ce phénomène, bien souvent inconscient, limite l’accès de profils différents aux postes de direction.
Un autre frein tient aux biais de perception. Trop de décideurs confondent encore conformité au modèle dominant et compétence réelle. Résultat : des profils atypiques, issus de parcours internationaux, de secteurs moins traditionnels ou porteurs de trajectoires singulières, sont écartés non pas pour leur manque de talent, mais parce qu’ils ne “rentrent pas dans le moule”.
Enfin, la crainte d’une diversité de façade – ou « tokenism » – freine certaines initiatives. Intégrer un profil différent sans lui offrir les conditions d’une intégration authentique peut être contre-productif, voire délétère pour l’équipe.
Comment intégrer durablement la diversité dans le recrutement des cadres dirigeants ?
Pour faire de la diversité un pilier stratégique de gouvernance. Les entreprises doivent repenser leurs processus de recrutement de dirigeants. Cela commence par une redéfinition des critères de sélection. Il ne s’agit plus uniquement de chercher des compétences techniques ou des expériences passées, mais aussi d’évaluer la capacité du leader à fédérer au-delà des différences, à porter une vision inclusive et à incarner les valeurs de l’entreprise dans un environnement complexe.
Il est également essentiel d’élargir les viviers de talents. Trop souvent, les recherches se concentrent sur des profils issus de filières classiques. Or, les candidats les plus prometteurs peuvent aussi venir d’univers moins attendus, de secteurs adjacents, ou de parcours internationaux. C’est là que l’expertise d’un cabinet de chasse de tête entre en jeu : en identifiant ces talents à fort potentiel, en valorisant leur singularité, et en assurant un accompagnement sur mesure pour garantir leur intégration.
Enfin, la réussite d’une politique de diversité dans les instances dirigeantes repose sur un engagement fort de l’ensemble des parties prenantes. Former les comités de sélection à la prise de conscience des biais inconscients, instaurer une culture de l’écoute et de la co-construction, et mettre en place des indicateurs de suivi sont autant de leviers essentiels pour passer de l’intention à l’impact réel.
Faire entrer la diversité et l’inclusion dans les comités de direction ne relève pas d’un effet de mode. C’est une nécessité stratégique : elle relève d’une gouvernance responsable, renforce la compétitivité et améliore l’image des entreprises. Celles qui prennent cette voie renforcent leur capacité d’adaptation, leur attractivité et leur impact sociétal. Au sein de Laurensen Executive, nous sommes convaincus que les dirigeants de demain seront à la fois compétents, singuliers et inclusifs.
Et vous, comment intégrez-vous la diversité dans vos réflexions stratégiques de recrutement au sommet ?