La gestion des risques- La stratégie des entreprises doit faire une place au « Risk management » de façon à anticiper les risques.
La stratégie des entreprises doit faire une place au « Risk management » de façon à anticiper les risques, en promouvoir le pilotage et prendre des mesures de contrôle, en considérant ces dispositions comme un élément clé de compétitivité.
Les risques spécifiques à l’entreprise sont dès lors identifiés, évalués puis pilotés. La crise sanitaire apparue en 2020 a précipité la nécessité de trouver des stratégies pour réagir dans l’urgence.
Chaque société doit bâtir sa propre cartographie des risques pour faire émerger ses vulnérabilités. Les plus courants sont déjà identifiés : réglementaires, humains, financiers.
Une entreprise qui connaît ses risques développe une meilleure résistance face à l’adversité. En effet, divers scénarios de crise et un plan de continuité permettent d’envisager les situations et d’y remédier quand la crise surgit.
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Montée en puissance des crises
Encore récemment, les entreprises avaient foi en la croissance économique : la mondialisation des échanges a eu pour effet d’accélérer les échanges commerciaux et de renforcer l’idée d’un grand avenir économique, sans la perspective de crises.
Malheureusement, le monde connaît aujourd’hui une instabilité préoccupante pour les entreprises. Qu’elles soient de nature politique, économique, sanitaire ou encore climatique, les crises se succèdent et les entreprises doivent être préparées pour les affronter. Les sociétés en sortent affaiblies avec un préjudice sur les finances, l’innovation ou encore la confiance des salariés. Si l’entreprise ne parvient pas à résister au choc, sa disparition est une option.
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Recul des acteurs traditionnels
Après la crise sanitaire, la crainte d’une pandémie digitale qui proviendrait d’une attaque massive est bien réelle. Ainsi, le président de la Réserve fédérale américaine a indiqué en avril dernier qu’il craignait une cyberattaque à grande échelle avec l’arrêt possible d’une partie du système financier.
Dans tous les cas, l’assurance ne sauraient pallier les dégâts d’une telle ampleur. Il paraît sûr qu’avec la recrudescence des crises, les acteurs traditionnels seront en difficulté pour absorber l’intensité et la fréquence des événements. Dans cette situation, le management des risques est un recours essentiel pour les entreprises. Il permet de se protéger de manière autonome et de bâtir en totale indépendance sa stratégie de riposte face aux menaces.
Afin de favoriser le déploiement du “risk management” dans l’organisation d’une structure, la direction générale doit s’impliquer fortement, distribuer les responsabilités pour créer de la confiance et renforcer par la formation la culture des risques chez toutes les parties prenantes.
Une gestion des risques optimale nécessite une coordination et une organisation de chaque partie de l’entreprise, mais également une révision régulière des risques par les instances dirigeantes.
Ainsi, pour que le “risk management” soit pleinement efficace, il faut que sa mise en place ait été anticipée. Aucune précipitation n’est possible : le processus est long, mais il aura un impact positif sur l’entreprise. Dans la perspective de turbulences à venir, le “risk management” est un élément déterminant et un outil puissant de distinction des entreprises, tant en termes de résultats financiers que de capacité de résistance.
On peut d’ailleurs constater que la stratégie de gestion des risques des entreprises devient un critère pertinent pour les investisseurs.
Source : HBR France