Pourquoi favoriser un leadership de cœur ?

De nos jours, le leadership descendant et pyramidal perd de plus en plus de son efficacité. Il laisse place à de nouvelles pratiques et façons d’agir appelées les compétences “subtiles”. Le leadership de coeur en fait partie.

Leadership de coeur : de l’ego à l’éco

Les compétences “subtiles” sont doubles :  à la fois difficiles à définir en raison de leurs caractères intangibles. En effet, elles sont justes, sagaces, et pénétrantes pour quiconque les applique.  Si on parle de direction, on pense naturellement à la notion de “pouvoir” coercitif. On a tendance à se reposer sur son savoir et ses acquis pour informer son équipe. Or, quand on incarne la direction, informer n’est pas suffisant. La subtilité va résider dans le fait que les followers ne vont plus suivre l’ordre dicté. Au contraire, ils vont adhérer par effet d’émulation. Il est donc utile de savoir user d’intelligence émotionnelle et de gestion relationnelle pour mieux tirer parti de la puissance du collectif.  Ce succès passe notamment par le “presencing”. C’est l’intelligence d’un leader avec une préparation mentale suffisante pour être “pleinement présent” devant les autres. Il doit pouvoir mobiliser l’attention des autres sans la centrer sur lui-même.  Ces compétences “subtiles” nous invitent à faire un déplacement de l’égocentrisme vers l’éco-centrisme. Le reflet d’une plus grande maturité de leadership.

Le leadership de coeur, autrement dit “spirituel”

La principale subtilité associée à ces nouveaux “mouvements” de leadership est certainement qu’ils osent croiser le domaine. Cela avec des aires de réflexion qui semblent éloignées des notions traditionnelles. Par exemple, les leaderships progressiste, émotionnel, bienveillant, “leadership spirituel” étant l’oxymore le plus percutant. Dans la sphère managériale, le terme de “spiritualité” semble suspect. Ce terme fait instinctivement référence à une figure religieuse menant ses croyants. Au contraire, pour les adeptes de la spiritualité, le concept de leadership et son association au profit dénaturent l’idée de transcendance. Le ”leadership spirituel” est donc antinomique puisqu’il allie l’immatériel au matériel. Pourtant, il rencontre aujourd’hui un engouement en entreprise. Cela, par la nécessité d’intégrer ces critères plus “subtils” dans les indicateurs de réussite managériale. En effet, il propose d’explorer une dimension reliée à la gouvernance présentant le “followership”. Non comme soumis à une hiérarchie “technocrate” mais comme une figure charismatique qui incarne les informations. Très développé à l’étranger, le leadership spirituel bénéficie d’un intérêt croissant en France. La subtilité consiste donc à comprendre à quel point c’est important pour un leader qui veut inspirer ses “suiveurs”. Et cela ne peut se faire sans une vision claire du « sacrifice de soi » qui est fondamental dans le leadership spirituel.  

Le leadership de coeur

Le leader d’aujourd’hui ne peut pas se permettre de se perdre dans une empathie non maîtrisée face à ce qu’il traverse. Il pourra réaliser ce qu’on appelle une “permaculture sociale” en proposant une approche économique symbiotique liant l’intelligence et la responsabilité individuelles au collectif. Autrement dit, les déchets des uns sont la matière première des autres. Dans cette acception, le leader et le « follower » sont les deux faces d’une même pièce faisant tourner l’économie. Apporter de la fierté à l’un peut avoir des vertus sur l’autre puisque tous deux sont intimement connectés. C’est le « leadership de cœur » : un leadership bienveillant et humain qui renvoie au « courage » d’être soi face aux autres, et pour les autres.

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