La clé de la réussite d’une équipe réside souvent dans l’harmonie qu’elle sait instaurer. C’est le rôle du manager d’entretenir l’équipe. Et ce, non seulement sur le plan technique, mais également au plan moral. De nos jours, le “Command and control management” laisse de plus en plus place au ” listen and coach “. Les managers avec une attitude d’écoute, de conseil et de confiance envers leurs collaborateurs suscitent maintenant plus d’intérêt. Pour pouvoir parvenir à être ce manager, il est nécessaire d’approfondir le travail sur ses rapports avec les autres. Mais également celui avec soi-même.
La managérialité
Beaucoup de jeunes professionnels sortent tout juste de l’école en tant que spécialistes du management. Ces derniers, bien que renseignés sur le concept de management, ne bénéficient pas d’une première expérience. Pourtant, celle-ci déclencherait un processus psychologique appelé la “managérialité”. L’expert en management Eric Delavallée explique que ce processus est un terme en parallèle avec le concept de “parentalité”. Inventé par les psychologues, c’est le processus psychologique par lequel un parent le devient réellement à la naissance de son premier enfant.Cette expérience est faite de hauts, de bas et de chocs qui construisent la solidité émotionnelle nécessaire.
Listen and coach : le travail sur soi-même pour mieux manager
Selon une étude parue en 2008 (Observatoire de la qualité de vie au travail, Actineo), 30% des salariés estiment mal se connaître et 50% d’entre eux pensent ne pas être authentiques au travail. Cela peut créer un déficit de confiance avec ses collègues. Se connaître, c’est aussi pour pouvoir savoir ce que je partage à mon équipe de moi-même. Et ce, dans le but qu’ils aient confiance en moi. Ce travail sur soi-même est un élément fondamental à mettre en oeuvre. Seulement, il demande beaucoup de temps et de réflexion. Pour, par exemple, mieux se connaître, identifier ses émotions, faire face à la critique et parvenir à un recul. Ce sont des caractéristiques essentielles pour analyser les situations et faire les meilleurs choix.
Les bonnes questions à se poser :
Est-ce que je prends assez de recul vis-à-vis des situations ? Suis-je dépassé(e)/débordé(e) par mes tâches ? Mes émotions affectent-elles mes capacités d’analyse et de décision ? Si oui sur quels points et à quelle fréquence ?
Source: Harvard Business Review France